Le mot lavande – dérivé du latin lavare signifiant laver – remonterait au Moyen Âge mais, dès l’Antiquité, elle fut utilisée par les Égyptiens, les Grecs et les Romains pour parfumer les bains. Ce sont ces derniers qui ont disséminé cette douce méditerranéenne, infirmière de presque tous les maux, à travers leur empire. Citée par Pline, qui en recommande l’infusion, elle est mentionnée par son contemporain Dioscoride dans son traité «De materia medica».
Au Moyen Âge, la lavande est présente dans tous les jardins… ou presque : ceux des monastères comme ceux des riches châteaux. Sainte Hildegarde (1098-1179) s’en servait pour préparer un collyre ou la faisait bouillir dans du vin pour soulager le foie. À partir du XVIe siècle, l’essence de plantes sauvages est distillée dans le Midi. Lors de l’épidémie de la grande peste en Provence (1720), on en fait des fumigations. Au XIXesiècle, la lavande séduit les parfumeurs et on retrouve son parfum dans les savons, lessives, etc. Mais la voilà délaissée pour des arômes synthétiques ou pour le lavandin, au parfum moins subtil, mais moins coûteux… Aujourd’hui on redécouvre les très grandes vertus de dame Lavande, qui continue de colorer les paysages provençaux.
Elle se présente sous la forme d'un arbrisseau buissonnant et peut mesurer jusqu'à 1 m de haut. Ses feuilles sont linéaires, d'une teinte grise verte. Les fleurs se développent en épis sur l'extrémité de longues tiges non ramifiées et prennent une couleur violette virant au mauve à la floraison. La lavande vraie ou officinale pousse principalement en Provence.