On sait, grâce à des représentations graphiques anciennes, que les Égyptiens cultivaient déjà l'artichaut dans la haute Antiquité. Les Grecs et les Romains l'ont importé et s'en sont servis pour favoriser la digestion et pour traiter les troubles hépatiques et rénaux. Dans la médecine traditionnelle européenne, les feuilles d'artichaut sont employées depuis longtemps, et encore aujourd'hui, pour stimuler l'activité rénale et la sécrétion biliaire. La plante entre dans la composition de nombreuses préparations traditionnelles destinées à stimuler la production de bile. On s'en est beaucoup servi pour préparer des boissons apéritives.
L’artichaut est cultivé abondamment dans la région méditerranéenne, mais la Californie en a aussi fait, depuis près de 100 ans, une culture de choix. Au Québec, on en produit depuis peu.
Racine grosse, longue, ferme, fusiforme, — Tige droite, épaisse, cannelée, cotonneuse, haute de 60 à 90 centimètres. — Feuilles alternes, très-grandes, armées d'épines que la culture fait disparaître, profondément découpées, d'un vert cendré en dessus, blanchâtre et tomenteuses en dessous ; involucre renflé à sa base, composé d'écaillés épaisses, imbriquées, charnues ; réceptacle charnu, hérissé de soies. — Fleurs (fleurons) d'un pourpre azuré, disposées en tête volumineuse, souvent solitaire ; tube de la corolle très-long, fusiforme, à limbe divisé en cinq lanières très-étroites, dressées, conniventes ; anthères terminées supérieurement par un appendice très-obtus. Fruits couronnés par une aigrette plumeuse, sessile.