Au Ier siècle après J.-C., dans son De materia medica , ouvrage de référence sur plus de six cents plantes médicinales, le Grec Dioscoride, médecin dans l'armée romaine, pharmacologue et botaniste, l'appelle phu , ce qui signifie en grec "odeur déplaisante". C'est cette odeur prononcée qui est censée attirer les chats : d'où le nom vernaculaire d'"herbe-aux-chats" donné à cette plante. La valériane est également utilisée depuis des temps immémoriaux par les Chinois et les Indiens : ces derniers consommaient ses racines et en faisaient usage pour parfumer leur tabac.
Dans l'Antiquité gréco-romaine, la valériane est connue pour ses vertus apaisantes et relaxantes : Galien reconnaît ses propriétés sédatives.
Au Moyen Age, elle fait figure de remède universel : d'où son nom de "guérit-tout". On y recourt pour lutter contre la toux, le manque de souffle, les troubles de la menstruation et ceux de la vision. On l'utilise également pour soigner contusions et lésions, coupures et furoncles, comme antidote aux poisons et comme remède contre l'épilepsie.
De nos jours, la valériane est essentiellement employée pour apaiser les troubles nerveux et pour améliorer la qualité du sommeil.Le nom de la valériane viendrait du latin valere qui signifie "bien se porter". L'odeur caractéristique de cette plante, cultivée en Europe et en Asie du Nord, est à l'origine de bon nombre de légendes et d'appellations.
La valériane est une plante vivace de la famille des valérianacées, pouvant atteindre jusqu'à 1 m de hauteur. Elle possède une souche verticale aux racines épaisses et présente des feuilles opposées, divisées en folioles pointues qui rappellent celles de la fougère. Ses petites fleurs rose pâle montrent une inflorescence en corymbe.