Plante médicinale utilisée depuis l'Antiquité, la sauge tient d'ailleurs son nom scientifique, Salvia , du latin salvare , qui signifie "guérir". Les Romains, et avant eux les Egyptiens, connaissaient déjà les propriétés médicinales de la sauge ; d'ailleurs, les premiers la récoltaient lors de cérémonies et sans outils alors que les seconds s'en servaient en traitement de l'infertilité. La sauge est également l'une des plus anciennes plantes cultivées puisqu'elle le fut dès le XIIIe siècle. A cette époque d'ailleurs, il existait un dicton populaire disant : "Pour quelle raison un homme devrait-il mourir alors que de la sauge pousse dans son jardin ?" Cette plante aromatique et médicinale entrait alors dans la composition de multiples préparations. Sur ordre de François Ier, la sauge a ainsi été utilisée pour préparer l'eau d'arquebusade, à l'origine destinée à soigner les plaies causées par une arme, l'arquebuse, avant de devenir rapidement un remède traditionnel contre bon nombre de pathologies. Les feuilles séchées ont également été longtemps fumées pour lutter contre l'asthme. Aujourd'hui, les propriétés médicinales de la sauge sont reconnues par des comités scientifiques, dont l'Agence européenne du médicament pour "le traitement des petits problèmes digestifs ainsi que de la transpiration excessive et en application locale contre les inflammations de la bouche, de la gorge et de la peau".
Arbrisseau à tige quadrangulaire d'une hauteur d'environ 80 cm, la sauge officinale affectionne les régions ensoleillées et sèches. Pour cette raison, on la trouve en grande quantité tout autour du bassin méditerranéen. Elle est semée au printemps et ses feuilles ovales et laineuses, d'une couleur gris-vert, sont généralement récoltées en été. La sauge produit de petites fleurs disposées en épis, d'une couleur violette ou bleue.