La prêle est une des plantes les plus vieilles au monde. Elle existait, dans les temps très reculés du Carbonifère, sous des formes arborescentes que l’on appelait calamites. On en retrouve des traces dans la houille, où elles ont tracé des veines. De ces empreintes, nous pouvons déduire qu’elle mesurait en moyenne 10 mètres de haut, avec des pointes de 20 à 40 mètres. Dès le Ier siècle après J.-C., ses vertus médicinales ont été consignées par le naturaliste Pline l'Ancien et le médecin Dioscoride. La prêle des champs était utilisée au XVIIe siècle en Europe pour guérir les blessures, les inflammations cutanées et soulager les calculs rénaux. On peut aussi retrouver trace de son utilisation chez les Amérindiens qui l'utilisaient pour la consolidation des fractures et comme coagulant lors de blessures ouvertes ainsi que pour soigner toutes les maladies rénales.
La prêle est une plante vivace qui s'épanouit un peu partout dans les champs et les prairies dans le monde, sauf en Australie. Elle pousse indifféremment dans tous les sols argileux ou acides. De préférence dans des lieux humides, on la trouve dans les talus, au bord des forêts. On peut l'apparenter visuellement à un petit conifère. D'une hauteur d'environ 30 cm, ses tiges fertiles rougeâtres apparaissent au printemps et sont suivies, après reproduction et flétrissement de ces dernières, par plusieurs tiges stériles vertes et ramifiées pouvant atteindre 80 cm de hauteur. Ce sont ces tiges qui sont récoltées pour être utilisées en phytothérapie. La prêle ne produit aucune fleur et aucun fruit. Sa reproduction est semblable à celle des champignons. Elle est assurée par ses spores.