A Christchurch en Nouvelle Zélande, on dit que les Maoris qui vivent sur la côte ne souffrent jamais de problèmes d’arthrose, ni d’asthme, contrairement à leurs frères de « l’intérieur » des terres. Sur la côte Est de la partie Sud de la Nouvelle Zélande, les Maoris prennent un petit déjeuner traditionnel composé de moules vertes, une trentaine environ. Par contre le petit déjeuner des Maoris des terres ressemble au petit déjeuner américain avec des oeufs, du bacon et des toasts.
Pourtant, en matière d’apport en acides gras Omega-3, on a trouvé encore mieux que la morue et le saumon. La moule verte de Nouvelle Zélande (Perna canaliculus) possède une composition unique de 4 acides gras Omega-3 qui cohabitent rarement ensemble et dont le pouvoir inhibiteur de l’inflammation est 150 fois plus important que l’huile de lin ou de saumon, pourtant déjà renommés pour leur richesse en Omega-3. C’est le Royal Melbourne Institute of Technology University qui a organisé des travaux autour de la moule verte de Nouvelle-Zélande et qui a réussi à identifier ses éléments actifs anti-inflammatoires.
La Nouvelle Zélande est composée de deux îles. C’est sur l’île la plus au Sud que se fait la production de moules vertes, de la pointe Nord et tout le long de la côte Est qui est baignée dans les eaux fraîches et nutritives du Pacifique. Le gouvernement Néo-zélandais surveille très attentivement la qualité des eaux dans cette région. Elles sont d’ailleurs cristallines. Pas d’industries, peu d’habitations et toutes doivent posséder leur propre station d’épuration. Le Ministère a délimité une zone de production des moules vertes et l’eau y est constamment surveillée. Les bateaux doivent croiser au large des zones de productions et s’il pleut, la production est immédiatement stoppée.
Les moules vertes, appelée aussi moules de Greenshell, sont cultivées sur des cordes, suspendues à des bouées. Ce n’est que lorsqu’elles mesurent 8cm, après un an de culture, qu’elles peuvent être récoltées. A deux heures des champs de moules, dans la ville de Nelson, une usine ultra moderne lyophilise à froid la moule verte pour la transformer en poudre. Pendant longtemps, la poudre de moule a été commercialisée sans succès notable car on n’avait pas réussi à trouver quelle était la fraction responsable de l’action anti-inflammatoire.