Les premiers usages du ginseng, comme médication naturelle, remontent à plus de 4 000 ans avant notre ère. A l'origine, en Chine et en Corée du nord, les grands seigneurs féodaux, les empereurs et leurs gardes profitaient de ses bienfaits thérapeutiques. Dans la médecine traditionnelle chinoise, le ginseng est réputé pour guérir tous les maux, fortifier l'organisme et l'aider à se prémunir contre toutes formes d'affection. Il n'a, toutefois, trouvé le succès dans les pays occidentaux qu'à partir du XVIIIe siècle, où il est utilisé comme aphrodisiaque, fortifiant et stimulant nerveux.
Le ginseng est la plante médicinale qui jouit de la plus grande renommée en Asie. Les médecins chinois considèrent le ginseng asiatique (Panax Ginseng) comme un tonique du Qi, la source de l'« Énergie vitale ». Ils lui attribuent la propriété d'accroître la force et le volume du « Sang » (le concept de « Sang », en MTC, est plus large qu’en médecine occidentale moderne), d'augmenter la vitalité et l'appétit, de calmer l'« Esprit » et de procurer de la « Sagesse ». On estime qu'il agit sur l'ensemble de l'organisme de plusieurs manières subtiles et qu'il contribue de manière globale à la santé et au bien-être.
Traditionnellement, le ginseng asiatique (P. ginseng) est dit « blanc » lorsque la racine a simplement été nettoyée et séchée. On le dit « rouge » ou « ginseng rouge coréen » lorsque la racine a été traitée à la vapeur avant d'être séchée.
Selon les praticiens de la Médecine traditionnelle chinoise, le ginseng asiatique est « chaud », tandis que le ginseng américain est plus « froid ». Cela signifie, en bref, que l’espèce asiatique est stimulante et nourrit l’énergie Yang, tandis que l’espèce américaine a un effet calmant et nourrit le Yin. Les molécules actives connues des ginsengs sont les ginsénosides (de la famille des saponines). De très nombreux ginsénosides ont été identifiés à ce jour et ils sont présents en proportions différentes dans les 2 espèces.