Les bienfaits thérapeutiques du gattilier ont été utilisés depuis l'Antiquité. On sait par les textes anciens que Dioscoride, un médecin grec, extrayait les graines de la baie de gattilier et s'en servait pour fabriquer un remède destiné à apaiser le désir sexuel. On l'utilisait, semble-t-il, dans une optique analogue au Moyen Age, où les baies étaient consommées par les moines voués au célibat. C'est à cette époque que remonterait le nom vernaculaire de " poivre de moine" que l'on donne parfois au gattilier. L'effet calmant des baies sur la libido n'a pas été démontré par des études scientifiques. Le gattilier tombe par la suite quelque peu dans l'oubli, avant de revenir sur le devant de la scène des médecines douces en 1943. A cette époque, un laboratoire allemand entreprit d'extraire du gattilier l'une de ses principales substances, l'agnuside. En 1950, on se sert en France d'extraits de Vitex castus pour traiter les douleurs des seins d'origine hormonale. Le gattilier est aujourd'hui une valeur sûre parmi les plantes employées en phytothérapie dans les troubles du cycle menstruel et de la ménopause.
Le gattilier est un petit arbuste que l'on rencontre à l'origine dans les pays méditerranéens comme la Grèce ou l'Italie. Il est également présent dans de nombreuses régions du centre de l'Asie. Le gattilier apprécie la proximité de l'eau et c'est la raison pour laquelle il pousse principalement sur les rivages des fleuves ou des ruisseaux. Les branches étaient employées dans l'Antiquité gréco-romaine pour confectionner des paniers. Mais le gattilier est surtout connu pour sa baie. Ce fruit de l'arbuste se récolte au début de l'automne et rappelle le poivre par sa taille aussi bien que par son goût.