La fumeterre était déjà utilisée dans l'Antiquité, sous le nom d'herbe à jaunisse. Galien et Pline la prescrivaient en cas d'affections du foie. Le suc extrait de la plante était utilisé, localement, pour traiter la gale et le prurit. Elle est oubliée, à partir du Moyen Age jusqu'au Xe siècle. Dès le XVIe siècle, ses vertus dépuratives et son efficacité sur les problèmes de peau sont officiellement reconnues. Elle tiendrait son nom du jus de sa plante, qui fait pleurer comme la fumée, ou de ses feuilles, qui ressemblent à de la fumée sortant de terre.
La fumeterre est une plante annuelle à tige molle. Elle ne dépasse généralement pas 50 cm de haut. Ses feuilles sont alternes, de couleur gris vert, à lobes étroits, lancéolés et glabres. Les fleurs poussent en épis avec des grappes terminales. On compte de 6 à 20 fleurs par épi. Elles ont une forme tubulaire et allongée et sont prolongées d'un éperon. La couleur des fleurs varie du blanc au rose, plus ou moins foncé, avec des taches pourpres à l'extrémité. Les fruits sont des silicules globuleuses ; la capsule ne renferme qu'une seule graine.