En Chine, en Corée et au Japon, on utilise l'angélique chinoise comme épice, tonique et médicament depuis plus de 1 000 ans. Dans les préparations médicinales de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), elle est présente sous le nom de Dang Gui.
L'angélique chinoise ou dang gui est une herbacée bisannuelle de la famille des apiacées ou ombellifères, elle ne vit que quatre ans et peut atteindre les deux mètre de haut. Elle cache sous terre une racine impressionnante en taille qui renferme un suc laiteux jaune, une superbe tige sans échappe large et charnue, parsemée de feuilles bi ou tri pennées d'un vert pourpre. Le tout agrémenté de belles fleurs blanches ou rosées qui donne la place à des fruits de forme ovoïdes quelque peu aplatis et ailés.
Cette grande herbacée provient des régions montagneuses de la Chine, elle s'est répandue dans les autres pays asiatiques, elle préfère les lieux frais et humides des forêts et des bosquets pouvant atteindre les trois mille mètres d'altitudes. Les propriétés médicinales sont contenues principalement dans sa racine, qui est récolté au bout de trois ans, puis lavés et découpé en quatre pour le séchage.
On a commencé à lui substituer l'angélique japonaise (Angelica acutiloba) il y a plusieurs siècles, lorsque les approvisionnements se firent rares. Les Chinois prétendent que seule l'angélique chinoise est efficace; les Japonais affirment le contraire. L'expérience clinique démontrerait plutôt que les deux espèces sont équivalentes sur le plan thérapeutique. À la fin du XVIIe siècle, un extrait d'angélique chinoise appelé Eumenol fut populaire en Europe comme « tonique féminin ».
Il existe en Europe une espèce proche de l'angélique chinoise, Angelica archangelica, qui aurait des propriétés médicinales fort différentes de ses cousines asiatiques, bien qu'à première vue, la composition chimique de ces espèces ne diffère pas tellement. L'espèce indigène en Amérique du Nord, Angelica atropurpurea, serait plus proche parente de l'angélique européenne que des espèces asiatiques.
C’est une plante utilisée en Chine depuis des millénaires, mais en France elle a eu son heure de gloire sous le règne de Louis XIV et le remède faisait fureur à la cour sous le nom de EUMENOL. Elle était surtout utilisée contre les bouffées de châleur. Et cet Euménol n’était autre qu’une décoction de racine d’angélique chinoise.